
« En 2011, lors de son discours d’investiture, feu Président Idriss Déby Itno a voulu citer le nom de son homologue nigérian, Goodluck Jonathan, présent dans la salle.
Mais il a momentanément oublié son nom. Après une courte pause, il s’est excusé avec humour, expliquant que cela peut arriver, surtout avec l’âge avancé. L’auditoire a éclaté de rire, et le président a poursuivi son discours avec aisance.
Un an plus tôt, en 2010, à N’Djamena, lors d’un sommet de l’Organisation de lutte contre la sécheresse dans les pays du Sahel CILSS, le Président Abdoulaye Wade a vu ses notes complètement désorganisées pendant son intervention. Il s’est arrêté un instant, s’est interrogé à haute voix : « Qui a touché à mes papiers ? », puis les a réorganisées avec calme avant de reprendre la parole.
Avant deux ans, en 2023, toujours à N’Djamena, à la clôture d’un sommet du G5 Sahel, le Président Mauritanien Mohamed Ould Ghazouani a égaré une page entière de son discours. Son Ministre des Affaires étrangères a dû lui apporter une copie directement au podium .
Le Président l’a récupérée avec dignité et a continué son intervention sans se laisser déstabiliser.J’ai été témoin de toutes ces scènes, en tant que reporter comme invité.L’œuvre humaine reste humaine et donc imparfaite.
Cela est tout à fait normal et ne justifie en rien toute cette polémique. ».